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Le blog de la Mère Casse-Pieds

2 janvier 2011

Oh la vache!

Ma jolie progéniture étant le fruit d'une mère formidable mais surtout d'un père anglophone (cette phrase défie toute logique je le sais merci mouahaha),  j'ai eu la bonne idée de lui poser une question:

"Chérie, comment dit-on vache en anglais?"

(La progéniture avec assurance:)                                              

"Maman".


Merci ma fille, je t'aime aussi.

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31 décembre 2010

Le temps ne fait rien à l'affaire

Quand on est con, on est con!

Enceinte, c'est à la caisse prioritaire que je les croisais. Maman, c'est dans le parking des centres commerciaux.

Mais oui souvenez-vous les mamans, lorsque vous étiez enceinte jusqu'au cou, le dos endolori par la cambrure trop importante infligée par ce gros ballon de ventre et les chevilles enflées comme des poteaux. Souvenez-vous lorsque vous vous approchiez des caisses pour payer en vous disant "bon, à la caisse prioritaire ça devrait aller vite". Souvenez-vous alors de la file d'attente à la caisse prioritaire... Souvenez-vous des cons et visiblement aveugles qui ne vous cédaient pas la place alors qu'à priori ils n'avaient pas été engrossés il y a de ça quelques mois, comme vous.

Et bien ces mêmes cons, une fois le gosse pondu, continuent de vous faire chier. Je les hais.

Et oui, maintenant que le marmot est là, on aimerait bien bénéficier des places de parc réservées aux personnes avec poussette. Faut dire que c'est bien pratique d'être juste à côté de l'entrée avec les marmots à bout de bras. Et bien, c'est pas si simple! Encore faut-il trouver une place! Il y a certes beaucoup de parents avec bébés, poussettes et tout le schmilblik, mais il y a surtout beaucoup de cons. Les cons sans enfants de la file d'attente prioritaire qui ont garé leur voiture sous le panneau poussette...

Non sérieux, ça me rend hystérique.

Et je sais... C'est idiot de se mettre dans des états pareils pour eux.

Mais n'oublions pas que ce sont les mêmes cons qui passent devant les personnes souffrant d'un handicap aux caisses prioritaires et qui, par dessus le marché, se parquent sur leurs places déjà peu nombreuse...

Argh.

9 juillet 2009

Fais pas ci, fais pas ça... (2ème partie)

Viens ici, mets toi là
Attention prends pas froid
Ou sinon gare à toi
Mange ta soupe, allez,brosse toi les dents
Touche pas ça, fais dodo
Dis papa, dis maman
Fais pas ci fais pas ça
A dada prout prout cadet
A cheval sur mon bidet

J'avais anticipé une suite à ce post ici, je savais dors et déjà que les conseils et remarques en tout genre continueraient de me sauter à la tronche une fois la grenouille née, j'avais même imaginé un "pic explosif après l'accouchement" (dixit moi-même au gros bidon)...

Et bien... J'avais vu juste! J'me dis pas bravo, faut pas pousser, y a mieux dans la vie quand même.

Maintenant qu'Anna est née, ça ressemble plutôt à ça:

"Elle a encore faim non?"

"Tu lui donnes encore à manger???"

"Elle fait toujours pas ses nuits???

"Tu devrais essayer du lui donner un biberon le soir peut-être qu'elle tiendrait plus longtemps!"

"C'est pas une grande dormeuse ta fille!"

           "Les filles sont plus chiantes que les garçons t'façon!"

"Tu la laisses jamais pleurer?!?"

 "Ah elle aime bien les bras, elle a compris comment t'avoir"

Incroyable. Incroyable comme y a toujours quelqu'un pour l'ouvrir sur notre manière de faire.

Soit sur l'alimentation: bébé trop nourri/pas assez nourri, lait trop riche/pas assez riche, tétées trop espacées/pas assez espacées... Mais est-ce que je vérifie comment ce quelqu'un se nourrit? Je m'en fous!

Soit sur le sommeil: la grande question des nuits... Mais est-ce ce quelqu'un qui doit se lever 10 fois par nuit pour s'occuper de mon bébé?  Non!

Soit sur les "caprices": Trop de bras, pas assez de pleurs... Mais est-ce que j'ignore ce quelqu'un lorsqu'il exprime un besoin une émotion? A l'avenir probablement!

Seuls les cacas de ma fille se passent de commentaires... Et encore, un jour quelqu'un m'a dit que tu m'aimais encore (bref) que je changeais trop ma fille! Hahaha.

Et voilà comment on en vient à se justifier de tout et à douter de nous!

Fichtre.

13 juin 2009

Séjour à la mat' écourté!

Il est environ 22h lorsqu'on me remonte en chambre avec Anna.

J'ai fait en sorte d'obtenir une chambre seule pour que mon homme puisse rester avec moi et qu'on soit tranquilles... Mais visiblement les chambres sont toutes prises... On me met donc dans une chambre double en m'assurant que dès qu'une chambre seule se libère elle est pour moi.

La fête continue. Après toute cette merde des jours précédents, même une chambre seule c'est trop demander. Fichtre. Bon allez, ce n'est pas si grave.

Mais du coup l'homme est forcé de quitter les lieux. On vient de rencontrer notre fille mais il doit partir. Je trouve ça complétement minable la place qu'on accorde alors au papa.

Il est minuit, l'homme s'en va.

Ce sont Florence et Valentine qui m'ont montées en chambre et là... je n'ai encore vu aucune sage-femme de l'étage, personne n'est venu me voir. Ca commence vraiment bien.

J'attends donc qu'on passe me voir avant de dormir. J'ai toujours la perfusion d'ocytocine qui coule et j'ai eu une péridurale, j'ai donc interdiction de me lever seule...

Une femme entre enfin dans la pièce. Je ne saurai pas vous dire quelle profession elle exerce. Toujours est-il qu'elle est entrée, ne m'a pas dit bonjour, ne s'est pas présentée et s'est approchée du lit d'Anna pour lui faire les contrôles.
J'crois rêver, j'suis tombée où? Je viens d'accoucher je mérite pas qu'on m'accorde un peu d'attention? Connasse. 

Une sage-femme vient enfin me voir, il doit être 1h, elle se présente et s'excuse de ne venir que maintenant. Le service déborde, elles courent partout (cela n'excuse rien selon moi mais passons). Les contrôles faits je peux enfin me reposer.

Mais je fais comment pour dormir? Je viens de mettre un bébé au monde, l'excitation est trop forte pour laisser la place au sommeil. De plus je n'arrive pas à décrocher le regard de ma fille, je vérifie sans cesse si elle respire (si une maman qui n'a jamais vérifié que son bébé respire bien existe, qu'elle se manifeste!), si elle va bien...

Je finis quand même par m'assoupir un peu. Le tout entrecoupé de tétées. Je met directement ma fille seule au sein, étant donné que personne n'a de temps à m'accorder. J'écoute mon instinct, me souvient de quelques notions que j'ai et en route. Anna semble bien prendre le sein.

Le jour se lève, ma fille dort sur moi. J'attends que le temps passe et que mon mari arrive, il me manque.

La journée va se dérouler au rythme des soins et des visites du gynéco et du pédiatre. Ici ce n'est pas le rythme du bébé qu'on suit. Bébé est entrain de manger... Peu importe, le pédiatre est là il faut y aller. Bébé dort... Peu importe, il faut le réveiller, car il y a des soins à faire. Je comprends qu'il est difficile de faire différement, j'en suis bien consciente, mais je ne veux pas qu'on dérange ma fille, je ne veux pas qu'on la fasse pleurer.
C'est incroyable ce genre de sentiments, d'émotions qui me traversent, je ne supporte rien. Je suis à cran. Je ne veux que ma fille et mon homme, les autres m'insuportent. Je ne me reconnais plus.

En soirée on m'annonce qu'on va me mettre dans une chambre seule, hourra. Je déménage donc. Je propose à mon mari de rester un bout de la soirée avec moi avant de rentrer se reposer (qu'au moins l'un de nous dorme...).
Mais la soirée débute mal, la petite commence à pleurer vers 22h sans s'arrêter, je panique et demande à l'homme de rester avec moi jusqu'à ce qu'elle se calme. J'ai le coeur brisé, j'ai trop mal de l'entendre pleurer comme ça. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas ce qu'elle a.

La connasse de la nuit précédente entre dans notre chambre car elle entend la petite pleurer. Elle nous propose de la prendre et de la mettre à la pouponnière pour que je puisse dormir.
Tu déconnes?? Elle a passé 9mois (et demi) dans mon ventre, elle vient de naître, elle a besoin de MOI! Je vais pas aller étouffer ses pleurs à des kms de ma chambre pour pouvoir dormir!! Elle reste avec moi, point. 

Les minutes passent, les heures passent, Anna pleurt encore et encore sans s'arrêter. Impossible de la calmer. Ni le sein, ni les bras, ni les ballades ne la calment. Mon mari la porte et la ballade avec une patience infinie et moi je pleurs dans la salle de bain, ça en est pathétique.

Je suis à bout de force, je suis tellement fatiguée que je me demande si les choses s'arrangeront un jour (et oui la fatigue mène au pathos un peu...), si j'arriverais à m'occuper de ma fille, etc... Bonjour baby blues, nous y voilà.

Bref, une nuit affreuse, la petite ne s'endormira dans mes bras qu'à 6h, mon mari ronflant à côté de nous dans un fauteuil.

Puis soudain je comprends (et non je ne dors toujours pas) qu'il faut qu'on s'en aille, qu'on rentre chez nous, vite. Je comprends que le personnel de cette mat' ne m'est d'aucun secours et que c'est chez nous qu'on sera bien.

C'est comme ça que nous avons quitté la mat' le samedi 16 mai, dans l'après-midi, pour nous retrouver tous les 3 en famille.


Le récit de notre épopée à la maternité se termine ici (enfin). Je garde un souvenir affreux de tout ça, hormis la naissance de notre fille... Cela peut paraître excessif, mais j'ai eu beaucoup de mal à me remettre de tout ça. Je me suis sentie abandonnée par un personnel que je qualifierais d'incompétent pour la plupart... J'ai beaucoup pleuré les jours suivants, j'ai souvent remis ma capacité d'être maman en question, j'ai souvent pensé à abandonner l'allaitement, etc. Heureusement j'ai été très entourée par mon mari et ma famille et je me suis reposée comme j'ai pu en vivant au rythme d'Anna. 

Ma fille aura un mois demain et je ne doute plus de mes capacités d'être une bonne maman. Je l'aime plus que tout au monde et malgré la fatigue, cette nouvelle vie, c'est que du bonheur!
 

7 juin 2009

Déclenchement - 3ème jour - 14 mai 09

Nouvelle journée, nouvel espoir.

Il est environ 6h, la veilleuse revient me voir. Un monito et un toucher pour bien commencer la journée... Le col n'a pas vraiment bougé et je n'ai toujours pas de contractions (sans blagues). Elle me place donc le 5ème et dernier comprimé, ok, cool, pis après on fait quoi? Je reviens dans 2 mois pour voir si ça a évolué? Apparement z'ont pas l'air pressé de faire avancer les choses même si ma fille semble fatiguée de tout ça... Bref.

L'homme me rejoint pour le petit déjeuner, je lui raconte ma super nuit. Autant dire que nous débordons de joie...

Arrive l'heure de la visite, le médecin passe enfin nous voir. Il n'est pas inquiété par les monitos, selon lui le col est favorable, il ne manque qu'une chose... les contractions (tu m'en apprends une bonne). Il pense qu'on va pouvoir me descendre en salle d'acc dans la journée et passer à la perfusion d'ocytocine. Ok doc, j't'aime toi.
La sage-femme appelle la salle d'acc pour savoir s'ils ont de la place. Visiblement c'est ok, elle nous laisse prendre tranquillement notre repas de midi et revient aux environs de 13h pour me descendre en salle d'acc. Wow je flippe mais enfin nous y voilà, les choses sérieuses commencent.

Nous rencontrons la sage-femme qui va s'occuper de moi, Florence, elle a l'air vraiment cool, ouf. Elle nous explique comment vont se dérouler les choses: on commence par un test à l'ocytocine sans péridurale pour voir comment je réagis, en gros pendant 2h la sage-femme va augmenter toutes les demi-heures le débit de la perfusion en observant au monito comment réagit la puce aux contractions. Je suis donc allongée sur le dos, branchée au monito d'un côté, la perfusion de l'autre. Vraiment inconfortable en somme, mais pour l'instant je n'ai pas mal. Elle me fait un toucher, je suis dilatée à 3 doigts et le col est centré.

La mise en route de la perf débute donc vers 14h. Au début je ressens quelques petites douleurs passagères, des douleurs de règles plus violentes mais gérables. J'arrive à parler et rigoler, pas de soucis, rien d'incroyable.
Une étudiante sage-femme arrive alors, Valentine, c'est elle qui va m'accoucher, assistée de Florence. Elle est chou comme tout et m'explique comment respirer lorsque les contractions deviennent plus violentes. Et elles le deviennent rapidement. Violentes et rapprochées. Environ toutes les 2-3 minutes je suis submergée par une douleur hallucinante, je respire comme un boeuf et tente de gérer au mieux mais ça devient vraiment dur.

Elles appellent l'anesthésiste pour la pose de la péridurale. Lorsqu'elle arrive, mes contractions sont tellement douloureuses que je ne la calcule même pas. J'attends qu'elle me pique et me soulage, rien de plus rien de moins. Pour ce faire je suis assise au bord du lit, je ne dois pas bouger pendant les contractions qui sont alors aux minutes. Dur. Une fois la péridurale posée, l'anesthésiste m'explique qu'elle devrait agir dans le quart d'heure suivant et que si la douleur revient par la suite je peux m'injecter un bolus toutes les 15 minutes (c'est enregistré ma brav'dame!).

Elle s'en va et moi je douille. Je n'arrive plus à récupérer entre les contractions tellement elles sont rapprochées et fortes. Je souffle en pleurant à moitier, je n'en peux plus, ça fait trop mal. L'homme fait remarquer à la sage-femme que les 15 minutes sont largement passées et que je souffre toujours. Elle tente alors de m'injecter un bolus, mais rien n'y fait, je douille comme une malade, le tout sans pouvoir bouger car il faut contrôler la petite au monito. Elles rappellent alors l'anesthésiste pour qu'elle vienne me donner du rab d'antalgique. Elle me réinjecte donc une dose. J'ai mal encore quelques minutes et là, enfin, ça se calme. J'ai de moins en moins mal, une vague de chaleur m'envahit, je ne fais que dire "olala le pied", je plane.

La péridurale ayant agit, elles en profitent pour contrôler l'état de mon col. Je suis... A dilatation complète! Dingue je n'en reviens pas. En gros j'ai fait tout le travail avant que la péri n'agisse! Florence m'annonce que ma fille devrait être là dans environ 2h. Dingue. Je regarde l'heure, il est alors environ 18h.

Etant donnée que les contractions se sont mises en place rapidement avec la perfusion et que la dilatation s'est faite rapidement, Florence décide de calmer le jeu avec la perfusion et de laisser la petite entamer sa descente doucement. Je ne ressens plus de douleurs, mais je sens la petite descendre, peu à peu.
A chaque contractions, le coeur de la puce chute quelques secondes. Mais elle se reprend rapidement à chaque fois. Je suis inquiète mais j'ai confiance en Florence qui elle n'est pas inquiéte.

Elles m'annoncent qu'il va être temps de pousser. Elles m'installent et m'expliquent à nouveau comment m'y prendre.
Je comprends que je vais voir ma fille dans très peu de temps... Cela me semble impossible, incroyable. Depuis le temps que nous attendons, enfin nous y sommes. Je suis très émue mais concentrée. Je regarde l'homme en souriant.

"Bloquez et pousseeeeeeez, poussez poussez fort fort fort, respirez et pousseeeeeeez" J'ai un vrai groupe de supporters avec moi... Et je pousse, paraît que c'est ce que je suis sensée faire alors je m'exécute. Je regarde l'homme entre 2 phases de poussées, il pleurt déjà, je n'ai même pas encore fini de pousser voyons!!!
J'écoute mes supporters et pousse de plus belle, on voit les cheveux ça y est. Je pousse encore et encore, de toutes mes forces et je la sens sortir, c'est dingue comme sensation. Et je la vois... Enfin. On la pose sur moi.

Moment intense. Les mots me manquent.

On me la reprend quelques instants pour les premiers soins, puis on la repose sur moi, en peau à peau. Elle est si petite, si jolie, si parfaite. Je suis envahie d'amour pour elle. Nous nous sommes faits tellement de souci pour elle avec son père... Et la voilà sur moi, elle est toute chaude, si vivante contre moi. C'est plus fort que tout. 

C'est une rencontre magique. Inoubliable.

Enfin tu es là... 

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1 juin 2009

Déclenchement - 2ème jour - 13 mai 09

Il est 6h, la veilleuse repasse dans ma chambre pour me faire un monito et un TV afin de savoir où j'en suis et vérifier s'il est temps de placer le 3ème comprimé. Apparemment mon col est ouvert à 2 doigts juste (waou quel progression démentielle...), mi-long, mi-centré et mou (fabuleux...). Elle place le 3ème comprimé. C'est déjà ça ma brave dame! Et re monito comme d'hab, ça devient la routine c't'affaire.

Mon homme me rejoint peu après. Soulagement. Je ne suis plus seule. Il a pu dormir quelques petites heures le veinard, c'est déjà ça.

Après une bonne douche prise et un petit déj' avalé, je rencontre la sage-femme qui s'occupera de nous jusqu'à 16h. Un peu folle, pas très claire, on fera avec ma foi.
Elle me colle au monito, c'est reparti.DSC00140 Bébé est trop calme, jus d'orange. Je hais ce foutu jus d'orange à la fin. Bébé se réveille, chouette. Mais il semblerait que bébé fasse des trucs bizarres avec son coeur. On ne nous explique rien clairement, pour seule info nous avons la sage-femme qui passe de temps en temps voir le monito et lâche un petit "c'est pas bon ça" avant de ressortir de la chambre...
Nous comprenons seulement que tant que bébé ne fait pas ce qu'on "veut", on ne peut pas continuer la procédure, pas mettre de nouveau comprimé. Bébé est fatigué il faut attendre... Et nous on angoisse.

Je vais rester jusqu'à 16h collée au monito, le tout avec une ou deux pauses. Je n'en peux plus. L'homme non plus.

Nous perdons patience, tournons dans la chambre. Je craque, m'énerve, pleurs. Nous ne comprenons pas pourquoi on nous laisse poiroter comme des merdes sans nous donner d'infos. L'homme énervé se décide à aller chercher la sage-femme. Mais il y a eu un changement d'équipe. La sage-femme du matin est partie sans nous dire un mot, sans nous donner d'infos, rien. Agréable. Très professionnelle... Connasse.

La sage-femme qui a pris le relais entre dans la chambre. C'est celle que nous avons eu au tout début, une fille adorable. Je suis heureuse de la voir mais je fonds en larme à peine le bonjour entamé. Je relâche la pression en somme. Toute étonnée elle me demande ce qui ne va pas. Je lui explique, baignée dans les sanglots, qu'on nous a laissé toute la journée sans infos et sans avancer dans la provocation, qu'on perd patience et qu'on est surtout très inquiet pour la petite. Elle est outrée qu'on nous ai traité de la sorte et nous propose de sortir nous aérer 30 minutes, de manger quelque chose. A notre retour elle reprendra les choses en main avec nous tranquillement. Elle sort de la chambre, je regarde mon amoureux et c'est à son tour d'éclater en sanglots. La pression à relâcher est très forte visiblement. J'hallucine de le voir comme ça, j'hallucine que nous ayons à vivre ça. On se sert fort dans les bras et faisons ce que nous a conseillé la sage-femme.

Je pleurs encore un bon coup dehors histoire de bien vider mon sac et nous remontons.

La gentille sage-femme me refait un monito (bah oui tant qu'affaire on n'est plus à ça près). Jus d'orange of course. Elle nous explique ce qu'ils n'aiment pas sur le monito (enfin). En fait lorsque bébé a des pics d'activité, droit derrière son coeur ne fait pas 'accélérations, ce qui montre que la puce est fatiguée, dès lors ils ne veulent pas mettre d'autre comprimé et attendre qu'elle reprenne des forces...
Cependant elle ne trouve pas ce dernier monito inquiétant et me place enfin le 4ème comprimé...

La soirée passe doucement, j'appréhende déjà le départ de la gentille sage-femme et la venue de la veilleuse. Je comprends que je vais encore passer une nuit dans cette chambre, que je vais encore devoir laisser l'homme partir.

Cela se confirme vers minuit. L'homme est gentiment conduit vers la sortie et je me retrouve seule à nouveau. Je suis désespérée et déconnectée de la réalité, j'comprends plus ce qu'il m'arrive. C'est sans compter la fatigue...

La veilleuse passe dans la chambre suite au départ de l'homme et me fait un TV. Elle m'annonce qu'elle sent encore une membrane, qu'elle va la rompre... Elle me fait donc bien mal en rompant la membrane et là le pire arrive. Elle me fait horriblement souffrir, elle m'explique qu'elle veut centrer mon col, donc elle fait des mouvements comme pour le tirer vers l'avant... Je suis tellement crevée et désespérée que je me laisse faire comme une conne sans trop comprendre l'intérêt qu'elle me fasse aussi mal. Je souffle, pleurs, soupire. Elle arrête enfin la torture. Et me souhaite une bonne nuit... Connasse.

Il est déjà bien tard, je ne sais plus exactement, 1h peut-être 2h et je n'ai toujours pas dormi... Je suis vaseuse, triste et angoissée.

Comme la nuit précédente je dormirai environ 2h en me réveillant toutes les 20 à 30 minutes. Et je sais qu'à 6h, tout recommencera...

Bilan 2ème journée: 2 comprimés posés, rupture provoquée de la seconde membrane, beaucoup de douleurs, beaucoup d'angoisses, toujours zéros contractions au monito.


28 mai 2009

Déclenchement - 1er jour - 12 mai 09

Ma grenouille n'ayant pointé le bout de son nez de son propre chef, j'ai été obligée de subir le tant redouté déclenchement! En voilà le récit...

L'homme et moi-même nous rendons à la mat' le mardi 12 mai pour 8h sans savoir réellement ce qui nous attend...

L'entrée administrative étant faite, nous sommes conduits au 4ème étage, "le prénatal". Nous attendons en salle d'attente qu'une sage-femme vienne nous chercher, un autre couple est là, attendant visiblement la même chose...
Je suis à ce moment-là morte de trouille à l'idée d'accoucher... Mais c'est sans savoir alors que c'est bien loin d'être pour tout de suite!

La sage-femme arrive, elle est jeune et a l'air franchement agréable, ça me rassure un peu. Elle nous demande de la suivre avec l'autre couple et nous accompagne dans notre chambre. Je partagerai donc ma chambre avec la femme de la salle d'attente... Soit.

Elle nous explique en quoi consiste la provocation: La procédure débute par des comprimés qui doivent être placés derrière le col, ceux-ci favorisant la dilatation et provocant généralement des contractions pouvant mener à un début de travail... Généralement il s'agit d'en placer un toute les 4h et ceci jusqu'à 5 comprimés maximum!

Je comprends que ça peut être très long...

Et là, elle ajoute que les salles d'accouchement sont pleines et que du coup elle ne peut pas commencer la procédure... Hahaha. Génial. Elle vient cependant faire les contrôles généraux: Tension, palpation du bidon, questions diverses et variées, etc. et me colle au premier monito pour voir comment va bébé! Bébé va bien mais bébé dort, il faut donc le stimuler, hop un jus d'orange pour moi! Monito en ordre... On peut aller s'balader un moment avec l'homme vu que rien n'presse!

Nous sommes de retour vers 11h, la sage-femme me recolle au monito et me fait un touché, le col est ouvert à 1 doigt large, il est mou mais encore long et postérieur. Elle me pose enfin le premier comprimé et me laisse encore une heure au monito pour voir comment bébé réagit. Puis elle me libère, je peux aller me balader à nouveau et revenir vers 15h pour le prochain comprimé...

15h, de retour en chambre, la gentille sage-femme revient et nous annonce qu'en salles d'accouchement c'est toujours le rush et qu'on leur demande de freiner la manoeuvre. Donc pas de 2ème comprimé pour le moment. J'hallucine, avec l'homme on a vraiment l'impression d'être des pantins... Je suis gavée. Mais je gère.

A 18h on me pose enfin le 2ème comprimé, après un nouveau TV, monito et jus d'orange bien sur... Et rebelote s'en suit un monito d'une heure.

Et on attend, encore et encore. On est devenu des pros de l'attente.

A 22h je suis allongée dans mon lit un peu vaseuse, l'homme à côté de moi. J'entends littéralement un "ploc", je regarde chéri "Oh Oh j'crois que je perds les eaux. Je me lève du lit et cela se vérifie. C'est le déluge intra-jambierintra-jambier... Je déambule en serrant les jambes jusqu'à la salle de bain, l'homme avec moi. Je me met dans la douche, je suis trempée. Ça coule à n'en plus finir, je me douche et quand je veux m'essuyer re plouf. Argh. J'arrive enfin à me mettre au sec un instant...
La situation est comique et j'suis heureuse à ce moment, j'ai l'impression que ça y est les choses sérieuses vont commencer.

Je ne sais alors pas à quel point je suis loin d'en avoir fini...

L'équipe de nuit arrive, la veilleuse impose propose à l'homme de rentrer dormir, que ça nous fera du bien de relâcher la pression et de nous reposer. Elle ajoute que de toute façon on ne va pas placer le 3ème comprimé étant donné que j'ai rompu la poche des eaux. Elle veut laisser une chance à mon corps de se mettre en route suite à cette rupture (je suis alors à 2 doigts de pleurer, mais toujours, je gère). Je laisse donc mon amoureux partir, le coeur serré.

Je me met au lit à minuit et tente de dormir un peu, mais j'ai mal au ventre, régulièrement. Environ toutes les 5 minutes je sens une douleur assez forte... J'envoie un sms à l'homme "je contracte aux 5 minutes, c'est peut être pour cette nuit". J'ai mal mais j'suis contente.

En même temps j'entends ma collègue de chambre souffler de plus en plus fort et de plus en plus souvent. Puis elle commence à déambuler dans la chambre. Elle se tord de douleur, les contractions sont très rapprochées. Je lui conseille de sonner la sage-femme. Il est alors 2h du matin... La SF arrive et fait un contrôle à ma voisine: elle est dilatée à 4, le travail a commencé, elle est descendue en salle d'acc... Et moi?

La SF remonte et range la chambre... A 3h du mat! Connasse. J'commence à perdre patience. Et pour couronner le tout, je n'ai plus mal. Rien de rien. Je pleurs un coup et me force à fermer les yeux. Je suis épuisée mais ne trouve pas le sommeil. Je me sens seule. J'ai l'impression que mon tour ne viendra jamais, que je ne rencontrerais jamais mon bébé.

Bilan 1ère journée: 2 comprimés placés, une rupture spontanée des membranes, aucune contraction n'apparaissant au monito, beaucoup de jus d'orange avalés, quelques larmes versées, à peine 2h de sommeil encaissées.

28 mai 2009

Présentations

J'ai enfin la joie de vous annoncer que notre petit coeur a vu le jour...

Elle s'appelle Anna, elle est arrivée le jeudi 14 mai à 19h54, elle pesait alors 3kg450
pour 51cm!

L'attente fut longue, le déclenchement difficile, la prise en charge à la maternité plus que douteuse... Je ferai le récit de cette longue aventure dès que j'ai un peu plus de temps! Mais en attendant, admirez la petite grenouille à sa moman (ça y est, le gnangnantisme commence, je n'y échapperais pas... fichtre!)... Tadaaaaam!

DSC_0242


12 mai 2009

Toc, toc, toc...

Comme tu peux le voir, la "clé" que tu as trouvé dans la fameuse boîte à papa (!) t'ouvre la porte de ce lieu magique...

Maintenant que tu as mis les bières au frais, installe-toi confortablement dans le canap' et profite de faire un brun de lecture au calme, en attendant de pouvoir les savourer...


Le jour où j'ai fait ce fameux test de grossesse qui a changé notre vie, souviens-toi de ce que nous avons ressenti: de la joie, de l'excitation, une incroyable impression d'être plus vivants que jamais...  des doutes, de la peur, des interrogations... de l'amour l'un pour l'autre, beaucoup d'amour.

Te souviens-tu lorsque nous avons appris que nous attendions une petite fille? Un bonheur immense nous a envahi, des larmes de joie ont roulé sur tes joues, j'ai ressenti de l'amour pour toi, beaucoup d'amour.

Mon corps a changé, mon ventre s'est arrondi. Parfois je me regardais avec bonheur car je portais la vie. Souvent je ne me supportais plus, je me trouvais horriblement laide. Toi tu m'as aimé toujours, tu m'as trouvé belle à chaque instant. A chaque fois que tu me l'as dit, je me suis sentie envahie d'amour, de beaucoup d'amour.

Tu n'as certainement pas oublié les variations d'humeur engendrées chez moi par cette grossesse. Du rire aux larmes, de la joie à la colère, je ne t'ai jamais épargné. Tu m'as consolée, toujours, tu m'as apaisée sans relâche. Et c'est encore d'amour que tu m'as enveloppée, de beaucoup d'amour.

Je voulais t'écrire quelque chose de drôle, l'humour est notre moteur tu le sais bien... Bizarrement je n'y suis pas arrivée. Je crois que j'avais simplement besoin de te prouver à quel point je t'aime et te remercier de m'avoir fait le plus beau cadeau qui soit au monde, un bébé de l'amour...


Je pense que ta bière est fraîche maintenant.

Santé.

7 mai 2009

Ca a commencé comme ça pour Tanguy...

Incroyable mais vrai, SuperFifille est toujours logée dans mon utérus! J'en viens à me demander si elle a mis en route des travaux d'agrandissement là-dedans pour y continuer sa vie...

Mais Que Nenni Fifille (Pfiou comme ça rime trop bien)!

Il te reste une petite chance de préparer tes cartons et de te bouger vers la sortie. Précisément tu as 4 jours, et oui parfaitement, ceci est un ultimatum!

Oui tu as bien compris, le 12 tu seras expulsée de ton loft que tu le veuilles ou non! J'sais c'est pas cool, tu peux me traiter de mère indigne et claquer la porte, mais j'vais te sortir une phrase bateau que tu entendras probablement bien souvent (bougresse de vie, et ouais...): C'est pour ton bien mon enfant...

Allez, fais donc un effort et j'te promets, j'ferai pas ma difficile au moment de l'état des lieux, même pas j't'en voudrai de m'avoir laissée le bidou en bazarre...

Commence à écouter ta mère ou ça va chier!

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Le blog de la Mère Casse-Pieds
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